Publié dans Société

Saison cyclonique 2021-2022 - 6 tempêtes et cyclones en un mois !

Publié le jeudi, 24 février 2022

23 janvier au 23 février. A peine un mois après la toute première formation cyclonique dans le bassin de l’océan Indien pour cette saison 2021-2022, six tempêtes et cyclones ont été déjà baptisés. Ce sont notamment Ana, Batsirai, Cliff, Dumako, Emnati, Fezile. Et malheureusement, quatre d’entre eux ont franchi la Grande île et ont occasionné d’énormes dégâts. Selon le service de météorologie à l’île Maurice, avoir 6 systèmes seulement en un mois est un phénomène très rare, la moyenne étant de 2 à 3 systèmes par mois. 

« La dernière fois que cela c'était produit fut durant la saison cyclonique 1993/1994, avec les fameux cyclones Geralda et Hollanda. Le prochain système de cette saison va probablement se former d'ici ce week-end, nous venant de la zone australienne. Cependant, il va évoluer très loin des îles », ont indiqué ses prévisionnistes. Cette saison est donc l’une des plus tardives de l’histoire cyclonique du bassin. Les exemples passés ont montré que de telles conditions météorologiques n’apportent rien de bon. La vigilance doit toujours être de mise avec l’intensité des cyclones de ces derniers temps.

L’on se souvient également en octobre 2021 quand Météo France prévoyait 6 à 12 phénomènes météorologiques susceptibles d'atteindre le stade de tempête tropicale, dont 4 à 6 étaient susceptibles d'évoluer en cyclone tropical dans le bassin de l’océan Indien. Suivant le rythme actuel, cette prévision s’avérait exacte. En effet, il a été plusieurs fois avancé que la saison cyclonique 2021/2022 est probablement la plus tardive jamais observée sur le bassin de l'océan Indien Sud-ouest avec 2 mois de retard. Le baptême de la tempête tropicale modérée Ana, dans la nuit du 23-24 janvier 2022, a ouvert la saison, rappelons-nous. 

Retour d’un temps d’été après Emnati

Après avoir parcouru les littoraux Est et les Hautes terres ainsi que la zone Sud de Madagascar, le cyclone Emnati est ressorti en mer au sud du District d’Ampanihy, au stade de tempête tropicale modérée avant-hier vers 21h 30 locales. Et hier à 5 heures locales, elle a été positionnée à 137 km à l’Ouest-sud-ouest d’Androka avec un vent moyen de 65 km/h, alterné par des rafales de 90 km/h. Pour cette raison, presque toutes les alertes sont levées. Et les fortes pluies en mer vont s’affaiblir petit à petit. Cependant, des vents générés par Emnati persistent le long des côtes Sud-est et Sud de l’île. Ainsi, la mer reste agitée et parfois très forte. Par conséquent, les usagers maritimes de cette zone sont priés de ne pas encore s’aventurer en mer jusqu’à l’écartement total des dangers. 

Pour ce week-end, le temps estival sera de retour sur Madagascar. Les averses orageuses atteindront la majeure partie de l’île pour les trois jours à venir, excepté l’extrême Sud-ouest et le Sud où le temps sera généralement sec. Les températures maximales connaîtront une baisse progressive sur le versant Est des hautes terres et les Régions près des côtes Est et Sud-Est. En cette matinée, quelques averses résiduelles persisteront le matin sur les hautes terres, ainsi que sur Miandrivazo, Vatovavy, Fitovinany et Atsimo-Atsinanana, puis le ciel deviendra nuageux ou peu couvert. Des averses isolées seront attendues sur les littoraux de Diana et Sofia. Ailleurs, il y aura un ciel changeant avec une alternance du soleil et de quelques passages nuageux. Et cet après-midi, les averses orageuses gagneront la totalité de l'île, sauf dans la partie ouest de la Région d’Atsimo-Andrefana et Androy ainsi que les côtes de Melaky. Pour demain, Météo Madagascar indique également que les averses orageuses continueront d’arroser presque toute l'île, sauf sur Atsimo-Andrefana, Androy et la partie ouest d'Anosy. Et pour dimanche, il y aura encore des averses orageuses quasiment partout, à l’exception des Régions d’Atsimo-Andrefana, Anosy, Androy, Atsimo-Atsinanana ainsi que la moitié sud d’Atsinanana où le temps sera sec. 

K.R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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